Mon premier jour à NYC

Lorsque je me suis réveillée ce matin, je ne réalisais toujours pas que j’étais à New York. En sortant me balader dans les rues et dans les parcs, en écoutant les gens parler, j’avais l’impression d’être dans un film.

Il faut dire que ça faisait bien longtemps que je rêvais de ce voyage.

Même si laisser mon homme et mon fils derrière moi n’a pas été chose facile, je suis vraiment excitée d’être là ! Et j’ai plutôt intérêt d’en profiter tout de suite, parce que 3 semaines, ça passe vite.

Le but de mon séjour est de voir un maximum de concerts (dans la limite de ma carte bleue, bien-sûr), de jammer (si j’ose !), d’assister à des workshops et de pratiquer mon anglais qui a bien besoin d’une petite mise à jour.

Cette première journée annonce assez bien la couleur.

Après avoir pris un verre (d’eau gazeuse) au Fat Cat, j’ai commencé l’après-midi, avec un chouette concert du Michael Bond’s Trio, au Small’s, avec Michael Bond au piano, Dean Torrey à la Contrebasse et Aaron Seeber à la batterie.

Je suis restée à la jam-session qui suivait. Ça grouillait de bons musiciens !

Très intimidée, je me suis quand-même obligée à participer – un petit état des lieux entrant ne pouvait pas me faire de mal – Mais même en choisissant de chanter « chega de saudade », que je connais plutôt bien, je ne suis pas parvenue à me mettre à l’aise. En plus j'avais donné un tempo un peu trop lent, qui m'a franchement plombé.

Mon interprétation était un enchainement de bidouillages et de systématismes nerveux.

Évidemment, ça n’a pas touché grand monde.

Sur le coup, j’ai pensé partir, tout de suite après mon passage, mais je suis quand même restée pour regarder les autres et discuter un peu. D’ailleurs j’ai bien fait parce que tout le monde était extrêmement sympa et personne ne m’a tenu rigueur de mon beau foirage…

En fait, il n’y a aucune honte à se foutre la honte…

Pour finir en beauté, j’ai retrouvé mes amis Clément Dodray et Aurélie Ponsolle au Blue Note. On a assisté au concert de Kenny Garrett, avec Vernell Brown au piano, Corcoran Holt à la contrebasse, Marcus Baylor à la batterie et Rudy Bird aux percussions. C’était furieusement bon ! La salle était comble et dehors, les gens s’agglutinaient déjà sur le trottoir pour avoir leurs places au second set.

D'ailleurs ici, tout le monde semble écouter du Jazz. Ça n’est pas une musique d’intello. Même au small’s, alors qu’il faisait un temps magnifique à l’extérieur, les gens ont fait la queue pour voir le concert et la jam-session de 16h.

Comme ce doit être stimulant de travailler ici, à New York !

C’est vrai que Raphaël et Martin me manquent,

Mais je sens que je vais beaucoup m'y plaire...